La commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI) a eu une séance de travail d’environ deux heures, hier, au siège de l’institution avec les bailleurs de fonds et partenaires dans le cadre du processus électoral. Quatre points étaient à l’ordre du jour, comme l’a indiqué, à l’ouverture des travaux, le président de la CEI, Robert Beugré Mambé. Il porte sur l’état d’avancement du processus, l’état des besoins de la CEI pour la réalisation de ses activités, le point de la participation financière et la participation de la société civile au processus. Au terme de la séance de travail, le président de la CEI et l’ambassadeur de France, SEM. André Janier, ont révélé à la presse que 10 milliards de Fcfa ont déjà été débloqué et mis à la disposition de la Commission pour lui permettre de travailler. Un signe positif qui sera suivi progressivement par d’autres décaissements, ont-ils expliqué à la presse. «On a avancé et ces réunions ne servent pas à rien. On est près du but», s’est réjoui. SEM. André Janier. Il a en outre rejeté les allégations de chèque en blanc qui aurait été donné à la CEI en raison des nombreuses promesses faites et qui ne semblent pas concrètes. Il a, au contraire, fait remarquer que les bailleurs de fonds veulent simplement s’assurer de la destination des fonds qui seront mis à disposition étant entendu que cet argent provient des contribuables des pays donateurs. Mieux, les 10 milliards sont la preuve de la concrétisation des promesses, a-t-il dit. Le président Mambé a cependant précisé que, selon l’accord qui lie la CEI au PNUD, il reviendra à cette agence des Nations unis de gérer les fonds. Et cette réunion avait pour but, a soutenu le patron de la CEI, «d’informer » les partenaires et «d’échanger» avec eux «sur le processus et les mécanismes de financements». Au terme de son exposé qui a porté également sur la situation des textes fondamentaux, l’évolution des élections, le déploiement à l’intérieur du pays et des débats qui ont suivis, la CEI a été «encouragée», a-t-il ajouté, à poursuivre le travail entamé. Aussi n’a-t-il pas manqué d’exprimer sa reconnaissance à l’endroit des partenaires pour leur soutien. Il a rappelé les attentes des parties qui sont axées sur «l’exigence de transparence et la qualité du produit» fini. En tout cas, il a jugé l’exposé de M. Mambé clair et complet sur le travail accompli qui permet aux partenaires d’envisager les perspectives avec plus de sérénité. Concernant les activités à venir, le diplomate estime que les priorités, aujourd’hui, sont l’identification et l’établissement de la liste électorale, préalables à l’organisation des élections. Notons que plusieurs diplomates de pays occidentaux, d’Asie, d’Afrique, des représentants du président de la Cedeao, de l’Ua, des Usa, de l’UE, de L’Onuci, du système des Nations Unies. La Primature était représentée par le directeur de cabinet adjoint chargé du Programme de sortie de crise, Koffi Koffi Paul, et le ministre de l’Economie et des Finances, par son conseiller technique, M. Yao Kouman Moïse. Paulin N. Zobo |